29/12/2012

Comment draguer un(e) fan ... de Dr Who.

Je vous propose aujourd'hui un article d'un nouveau genre, mais dont l'idée me turlupine depuis un petit moment !

Le concept : en plein plan drague, votre cible vous révèle son amour sans faille pour un obscure élément de la culture geek. Pour éviter l'arrivée de la crise de panique, voici quelques éléments qui alimenteront votre conversation jusqu'à ce que vous puissiez changer de sujet.

Aujourd'hui, intéressons-nous à Docteur Who !

Il s'agit d'une série de science fiction créée il y a bientôt 50 ans, et reprise en 2005 après quelques années d'absence sur les ondes. Elle met en scène les aventures rocambolesques du Docteur (Doctor who ? Just the Doctor), toujours accompagné d'un ou plusieurs compagnons. Ensemble, ils voyagent à travers le temps et l'espace pour sauver l'humanité des cybermen, daleks ou autres créatures extraterrestres. Traitée avec humour et un (gros) grain de folie, c'est une série culte dans laquelle on peut croiser Shakespeare, Van Gogh ou encore des psychopathes aliens venant du futur. Incontournable.

Le dictionnaire.

Dalek : créature vaguement spongieuse et tentaculaire qui ravira les fans de hentaïs poulpesques. Tel un pokemon, il ne s'exprime qu'avec un mot : "exterminate". A éviter.

Run : expression ponctuant chaque phrase du Docteur, tel le "putain" dans le Sud. Utile en cas de jeu de rôle.

TARDIS : time and relative dimension in space. Moyen de transport ressemblant à une boîte bleue avec "police" inscrit dessus, plus grande à l'intérieur. Le Docteur l'appelle régulièrement "sexy". Évitez donc de demander à la personne en face de vous de vous surnommer ainsi. Sous-entendre qu'on est plus grande à l'intérieur n'est PAS une bonne chose.

Time Lord : les seigneurs du temps, race extra-terrestre dont est issu le Docteur, vivant sur Gallifrey. Ennemis jurés des daleks, ils ont tous été tués durant la guerre qui les a opposé à eux. Seul le Docteur a survécu.

Tournevis sonique : arme du docteur, il peut faire à peu près tout et n'importe quoi. Sauf s'il s'agit de bois, auquel cas il est à peu près aussi utile qu'un coton tige.

Weeping Angel : créature ressemblant à des statues. Elles renvoient les gens dans le passé et se nourrissent de l'énergie temporelle dégagée. Ne peuvent bouger si on les regarde, d'où l'expression "don't blink" !

Technique d'approche.

Vous apercevez un badge portant l'inscription "exterminate", "run", ou "it's bigger on the inside", engagez la conversation par un "hello sweetie" affirmé. Dans sa tête vous deviendrez automatiquement la femme sexy qui voyage dans le temps.
Si vous êtes un homme, vous pouvez tenter le sobre "hello, I'm the Doctor". Si la personne répond "docteur who ?", enchaînez par "just the Doctor". Si vous êtes sûr de vous, choisissez au contraire "Hi, Captain Jack Harkness". La demoiselle devrait alors se pâmer d'admiration.
Vous êtes du genre direct ? Enchaînez par le classique : "c'est un tournevis sonique que tu as dans ta poche, ou tu es content de me voir ?"

Discussion.

Si vous êtes un homme et qu'elle/il vous complimente sur votre nœud papillon, répondez "bow ties are cool". Phrase culte du 11e docteur, vous indiquerez ainsi votre connaissance du sujet.

Il est possible qu'il/elle vous demande quel est votre Docteur préféré. En effet, le personnage principal, s'il meurt, se régénère sous une nouvelle forme physique, occasionnant des changements d'acteurs réguliers. Le plus sûr est de répondre le dixième. Parce que c'est David Tennant, et que si vous avez regardé Fright Night, vous l'avez vu en pantalon en cuir moulant.

Une autre question possible concerne les compagnons qui ont voyagé avec le Docteur. Petit guide pratique plein de spoilers.
Rose : histoire tragique. Amoureuse du Docteur qui en était fou, elle a finalement terminé dans un univers parallèle. Volontaire mais un peu niaise, elle a pour mère une allumée totale.
Jack : histoire tragique. Pansexuel libéré ne pouvant pas mourir, il sera plusieurs fois abandonné ou snobé par le Docteur, mais obtiendra en compensation une série rien qu'à lui, Torchwood, dans laquelle son personnage est massacré, dans tous les sens du terme.
Mickey : histoire tragique. Petit ami de Rose, il décide de rester dans un univers parallèle.
Martha : histoire tragique. Intelligente, interne en médecine, elle suit le Docteur après avoir failli mourir sur la Lune. Elle sauvera la Terre, mais son amour pour le Docteur restera non partagé.
Donna : histoire tragique. Probablement la seule à n'avoir jamais rien ressenti pour le Docteur, elle est vive et pleine d'énergie. Mais un malheureux concours de circonstance lui apportera toute la connaissance d'un time lord, et le Docteur est forcé de lui effacer la mémoire pour la protéger.
River : histoire tragique. Femme du Docteur, ils ne vivent pas leur histoire dans le même sens et se rencontrent occasionnellement. Les inconvénients du voyage temporel.
Amy : connaît une fin tragique. Jeune femme pétillante, mariée à Rory, elle rencontre pour la première fois le Docteur alors qu'elle est enfant. Mère de River.
Roryconnaît une fin tragique. Jeune homme fou amoureux d'Amy, il l'attendra pendant 2000 ans habillé en centurion. Père de River. Connaît une fin tragique.
A vous de choisir votre préféré, sachant que je n'ai listé ici que les compagnons réguliers.

Si vous souhaitez savoir jusqu'où vous avez une chance d'aller avec lui, demandez lui s'il est plutôt Jack, Rory ou le Docteur. Jack se contenterais d'une folle histoire d'une nuit, Rory vous attendrais pendant l'éternité et le Docteur par contre semble avoir l'activité sexuelle d'un gosse de 8 ans. Il est mignon, oui, mais désespérant.

Méfiez-vous s'il/elle vous dit "tu as le charme torride d'un dalek". C'est un piège ! Ou alors il/elle a une passion douteuse pour la gélatine à tentacule. Je serai vous, je m'éloignerai discrètement. A moins que vous ne ressembliez vraiment à un dalek ?

Si vous pouvez, glissez discrètement dans la conversation que pour vous, l'homme idéal est à mi-chemin entre Jack et Rory, ce qui tombe bien, puisque vous avez justement un faible pour les centurions. Si vous préférez les femmes, mentionnez un mélange River / Rose. Un peu moins efficace, mais toujours intéressant.

Pour le finir, tentez discrètement de tracer ce signe sur votre bras.
S'il/elle le remarque, attrapez lui le poignet, dites "run" avec un grand sourire, et entraînez le/la à l'extérieur. Attention cependant à ne pas être accusé(e) d'agression sexuelle.

Arrivé à ce stade, il/elle doit vous regarder avec des yeux ronds, sans plus oser cligner des yeux de peur que vous ne disparaissiez. C'est le moment de l'achever. "Tu peux cligner des yeux tu sais, je ne suis pas un weeping angel".

Si vous ne réussissez pas à au moins l'embrasser après ça, je ne vois plus quoi faire.

22/12/2012

Journal de bord d'une survivante

Ne croyez pas les impies qui vous disent que la fin du monde n'a pas eu lieu. Leurs œillères les ont empêché de comprendre la réalité de la situation. Maintenant que nous sommes tous arrivés au purgatoire, laissez-moi vous conter mon histoire...

18 décembre

Vu sur un poteau : "croatoan". Sombre présage mes amis, sombre présage.

"Croatoan" est le seul message découvert après la mystérieuse disparition de la colonie de Roanoke. Sans doute un pic-nique avec la belle-famille qui a mal tourné.
21 décembre

9h48 - La statue sur le pont a disparu. Les weeping angels ont commencé à bouger. Don't blink. Je répète, don't blink !

Les weeping angels, créatures qui se nourrissent de l'énergie temporelle, seraient d'anciens Time Lord en disgrâce. La prochaine génération devrait donc porter des nœuds papillons.

19h17 - l'échéance est proche, Gangnam Style a atteint le milliard de vues. Si Nostradamus a vu juste, le monde devrait donc être détruit bientôt !



« Du matin calme la fin viendra, une fois le nombre de cercles alignés à neuf sera, du cheval qui dansera. »

23h01 - Des hurlements de terreur retentissent dans les rues. Les gens courent, se piétinent, cherchent un abri. Un coup d’œil par la fenêtre m'informe que ça y est, ils sont réveillés... Les raptors sont de retour !

"Mère Grand, que vous avez de grandes dents" s'est exclamée la petite fille en manteau rouge avant de se faire dévorer.
23h23 - Une étrange lueur éclaire le ciel. Les météorites arrivent ! Fuyez pauvres fous !

Ce n'est pourtant pas le 14 juillet.
23h30 - ultimes révisions avant l'arrivée de Lucifer, Lucy pour les intimes. Je vérifie si l'eau bénite et le sel sont à portée de main. Exorcizamus te, omnis immundus spiritus, omnis satanica potestas, omnis incursio infernalis adversarii, omnis legio, et secta diabolica,
Ergo draco maledicte et sectio
Ergo draco maledicte et legio secta diabolica
Ut Ecclésiam tuam secúra tibi fácias servire libertáte, te rogámus, audi nos.

Toute cette fumée noire démoniaque doit être très mauvaise pour les poumons.
23h58 - Une voix puissante, faisant trembler les fenêtres, vient de retentir dans tout Angers. Il me semble avoir compris "KNEEL". Je me jette tout de suite dans ses bras ou j'attends un peu ?

0h06 - Une sourde plainte s'élève de la rue. Des cadavres à moitiés dévorés, restes laissés en arrière par des raptors rassasiés, se lèvent peu à peu. Les zombis sont arrivés.
Je me demande même si je ne viens pas de voir passer Michael Jackson.

Ils sont beaucoup plus agiles que ce qu'on aurait pu croire !


00h24 - La pluie de météorites a cessé. Le calme semble être revenu par chez moi, mais on entend les échos du massacre qui semble se produire de l'autre côté de la Maine. Silencieusement, une ombre se glisse au dessus de la ville. Un énorme vaisseau spatial se stationne au dessus. Quels vont être les prochains envahisseurs ??

J'espère secrètement qu'il s'agit d'asgardiens. Mais j'en doute : tout le monde sait qu'ils sont tellement fabuleux qu'ils voyagent à dos d'arc-en-ciel.


03h06 - Une pluie acide a commencé à tomber sur la ville. Les tuiles ne résisteront sans doute pas longtemps. Je doute que le reste de l'immeuble se défende mieux. Je vais sans doute devoir quitter mon abri et affronter la jungle hostile qu'est devenue Angers. J'attrape quelques rations de survie (cookies, kinder bueno) et une tenue camouflage (ma robe rouge à fleurs et mes bottines à talon devraient être parfaites pour me fondre dans le paysage). Il est temps de partir affronter l'ennemi.  

Kit de survie pour affronter l'apocalypse.
05h - Après avoir couru de bâtiments en bâtiments, avoir fait fuir les raptors avec du Justin Bieber, distrait les zombis avec Michael, évité les météorites dans une gracieuse chorégraphie et résisté au besoin impérieux d'aller embrasser les pieds de Loki, je me suis finalement retrouvée face à un portail inter-dimensionnel. La chose qui en est sortie était tellement rapide que je n'ai pas eu le temps de comprendre ce que c'était. Ma dernière vision fut donc cette ouverture sombre sur le néant. Je me suis alors réveillée sur mon lit. Rien ne semble avoir changé : mon frère met toujours du gel, les voitures passent toujours dans la rue et aucune mare de sang n'a remplacé les flaques d'eau . . . 
Et pourtant. Pourtant. Je ne peux pas avoir inventé tout ceci n'est-ce pas ?
La fin du monde a eu lieu, et toute l'humanité s'est retrouvée au purgatoire. C'est la seule explication logique. 

Les mayas avaient vu juste.

08/11/2012

De l'usage du vélociraptor dans la vie courante.

Nous sommes à une époque, très chers, où s'aventurer dans les hautes herbes est plus dangereux que jamais. Non pas à cause des zombis qui pourraient y ramper (comme tentent de nous faire croire les réalisateurs prenant part au complot. C'est bien connu que tous les réalisateurs de films du genre sont des vélociraptors), ni à cause d'une possible embuscade de fourmis rouges dévoreuses de chair (oh non, elles sont tellement attendrissantes face au réel danger !). Se promener dans les hautes herbes est extrêmement risqué pour la simple et bonne raison que les vélociraptors tentent de nous envahir. Et comme vous le savez fort bien grâce à ce cher Spielberg, qui a tenté de nous prévenir il y a quelques années, les vélociraptors aiment à se dissimuler au milieu de la végétation, propice à l'attaque surprise.

L'invasion est discrète mais progresse à bonne allure. Une rapide incursion sur le net m'a permis de mettre à jour ce complot d'une ampleur sans précédent ! En effet, certains tentent de modifier les règles du quidditch afin de justifier un honteux massacre. Ils essayent également de s'infiltrer au sein de matchs de basket à Toronto, mais nous ne sommes pas dupes !


Ils se développent et évoluent de manière alarmante. Certains de nos spécialistes les plus éminents en ont même observé dans des vaisseaux spatiaux ! Le témoignage qui suit est d'ailleurs une preuve de la dangereuse négligence avec laquelle la police traite cette affaire.


Attention, ceci est une blague multi-fandom.

Ils peuvent prendre forme humaine (même si ce n'est pas tout à fait au point) et arpenter en paix nos rues, peut-être même nos écoles ! On peut encore les reconnaître sous leur déguisement, mais dans combien de temps seront-ils opérationnels ? Peut-être même que certains le sont déjà et ont infiltré nos administrations ! Ce qui soit dit en passant expliquerait beaucoup de choses . . .



D'ailleurs, en cherchant des images de vélociraptors sur google, j'ai eu la surprise de découvrir une photo de J.K.Rowling au milieu des résultats. Ferait-elle partie du complot ? Voldemort et son absence de nez seraient-ils une métaphore pour indiquer que les vélociraptors tentent de perdre leur museau allongé ?

Outre cet aspect civilisé, ils tentent également de remplacer nos animaux de compagnie. Et l'envie se comprend ! Pourquoi avoir un cheval quand on peut avoir a freaking velociraptor ? Même Obama s'est laissé tenter, montant l'une de ces créatures lors de son défilé triomphal !
Rapide rappel sur la manière de s'occuper de son vélociraptor de compagnie :
  1. Ne pas lui faire goûter les enfants, même s'il en a beaucoup : il a du mal à s'en passer ensuite.
  2. Ne pas lui faire écouter de la musique, il a la fâcheuse tendance de taper en rythme avec sa griffe supérieure et ça abime le parquet.
  3. Ne jamais, ô grand jamais, oublier de lui mettre sa muselière (Obama est un piètre exemple). Ils sont peut-être adorables, mais il leur arrive de mordre la main qui les nourrit. Surtout la main qui les nourrit en fait.
  4. Penser à sortir votre vélociraptor. Il aime la compagnie des autres et dépérit lorsqu'il est seul, ce qui le rend agressif. Et vous ne voulez pas qu'il soit agressif.
  5. Dernière chose : ne prenez JAMAIS de vélociraptor de compagnie. Ils sont incapables de comprendre le concept de la litière.


Une telle différence d'intelligence et d'intégration laisse supposer une hiérarchie stricte au sein de l'ennemie ! Une hiérarchie presque militaire qui témoigne de l'organisation et de l'avancée du complot !
Tout ça pour accomplir leur plan diabolique : l'invasion finale !


Une ultime question se pose donc ! Comment survivre dans un monde gouverné par les vélociraptors ?
  1. Le costume de vélociraptor pour naviguer discrètement autour d'eux est proscrit : leur odorat est trop développé.
  2. Évitez la jungle et tout autre endroit pourvu de cachettes d'où ils pourraient vous tendre une embuscade.
  3. Évitez les endroits trop isolés : vous seriez rapidement encerclés et incapables de vous défendre.
  4. Les sous-sols ne sont pas sûrs non plus, ils seront plus à l'aise que vous pour y courir.
  5. La solution n'est pas non plus d'aller sur la Lune. Ils pourraient vous y retrouver avec leurs vaisseaux spatiaux !
  6. La seule possibilité reste d'investir les mers. Reconstruire sur d'immenses bateaux, en croisant les doigts pour qu'aucun jeune n'y amène son vélociraptor de compagnie à l'insu de tout le monde. Si besoin, ces traitres peuvent se montrer attachants (et tachants lorsqu'ils mettent du sang sur la moquette).
 Priez mes amis, car ils arrivent !


16/06/2012

Un jour, on verra Vierzon !

Les Geek Faeries, J1 et 2
Depuis la chambre d’hôtel, 22h25.
La journée fut riche en émotions mes amis ! Je prends le clavier après une bonne douche relaxante, et après avoir découvert avec effroi que de connexion internet nous allions devoir nous passer ! Je sens comme un pied de nez du destin qui tente de me désintoxiquer de ma geekitude. Mais bon, tenter cela aux GEEK Faëries, je trouve ça relativement cruel !!
Bref, passons au compte rendu !
J'ai pris la route à 9h30, TAPANTES, comme prévu. Enfin . . . Disons qu'à 9h30 tapantes, je sortais de la maison. Je n'étais pour une fois pas trop en retard sur mon planning. Bien plus à l'heure que lorsque je dois prendre le chemin du travail, étonnamment !
La route n'était pas trop mauvaise, même si je pense que le GPS s'est parfois joué de moi. Après une heure de route en direction de Poitiers, trouver un panneau pour Confolens puis Ruffec me semble un tantinet louche. Mais l'animal, doué de conscience, n'a pas bien pris mes critiques et a décidé de cesser de fonctionner quelques minutes, afin de me faire regretter mes viles paroles. Outre mon GPS facétieux, j'ai eu le droit au lot habituel de boulets, papis kamikazes, camions et voitures limitées à 60km/h. Mais je ne vais pas trop me plaindre, j'ai évité les tracteurs. Oh, wait . . .
14h35, j'arrive à la gare d'Orléans pour récupérer mes trois colis. Mon poste semble également doué de raison : il me passe plusieurs musiques des Beatles avant l'arrivée des autres membres de la rédac. On s'imbrique tant bien que mal à l'intérieur de ma pauvre Modus qui peine à loger Linus, Panta et sa valise à l'arrière. Heureusement, nul besoin de la fixer sur le toit !
Après une courte visite des champs de la banlieue d'Orléans, qui sont bien plus pauvres en coquelicots que ceux de Charente, nous parvenons enfin à l'espace dédié à la convention. Surprise et drame : ça ne commence que demain, il n'y a strictement rien à voir et nous semblons gêner plus qu'aider. Nul besoin de nous pour un coup de main donc, il ne nous reste qu'une pauvre solution : direction le tournage de Noob. Bon, vous vous doutez bien que moi, le tournage de Noob, ça ne m'intéressait guère, après tout, ce ne sont que des amateurs hein, ce n'est pas comme si c'était un tournage de Bilbo le Hobbit . . . Mais . . . Mais . . . Hiiiiiiiiiiiii !! Assister à un tournage ? Assister à un tournage de bataille ? Assister à un tournage de bataille de Noob ? Mais comment est-ce possible ?
Une jeune et jolie bénévole nous guide à travers champ jusqu'au lieu de cette bataille mémorable. Nous sommes accueillis par les cris de joie et de hurlements guerriers d'une centaine de figurants et des guests. Omega Zell, Couette, Ash, Fabien Fournier, Ystos . . . Et puis . . . le Joueur du Grenier ! Hors de sa chemise, dans un stuff médiéval en train de grimacer face à la caméra ou encore Gladys, jeune fille fraiche de la Flander's Compagny, également dans un stuff médiéval, sautillant dans les près et montrant bien haut le trou béant qui s'ouvrait sur son pantalon au niveau de son entrejambe. La charmante jeune fille m'a bien évidemment remarqué au moment ou je posais malencontreusement mes yeux à cet endroit . . . Mais a tout de même accepté de poser avec nous quelques minutes plus tard. Je suppose que ça ne l'a pas choqué outre mesure !

Une fois la photo réalisée (ce n'est pas comme si j'avais hésité à aller vers l'un des acteurs une bonne centaine de fois), nous décidons de partir vers l’hôtel histoire de nous reposer un brin. La découverte de l'appartement se fait dans l'ébahissement général : il est spacieux, bien décoré, propre . . . Juste parfait ! On y resterai bien une semaine. Rien que pour la baignoire en fait, je prolongerai bien mon séjour !
Laura nous montre les badges et on sort un peu notre bazar pour montrer aux autres les réalisations de chacun, puis on reprend la route pour rejoindre la joyeuse troupe d'Obscurus Presse, sociable et sympathique ! On se rend au macdo pour faire connaissance, et histoire bien commencer notre nouvelle association, parlons politique belge, gifles à coup de marguerites et de la limite Nord/Sud en France. Des sujets qui prévoient des discussions d'une grande intensité et d'un sérieux à toute épreuve pour la suite.
Et nous voilà donc de retour dans la chambre, en train d'observer des photos d'HP et de sélectionner des sujets pour la table ronde du lendemain.
La discussion a légèrement dérivé ces 5 dernières minutes vers la télé réalité et les noms de famille étrange, de type "Pucelle". Je vous laisse donc pour participer à la conversation ! \o/
...
Je reprends mon récit alors que trois jours déjà se sont écoulés depuis la dernière fois ! Les Geek Faëries sont terminées, et je me console en revivant ces jours intenses après une fatigante (hem) journée de boulot.
Le réveil le samedi matin, un peu avant 8h, est loin d'être évident. La nuit fut rude, et les interruptions de sommeil nombreuses. Mais l'aventure nous attend, et nous nous préparons avec force et courage à affronter toutes les épreuves de la journée . . . en comatant devant Gully et son projecteur à lucioles dans la savane. J'ignore le nom de ce dessin animé, mais je pense que ses développeurs étaient sous acide. Plus ou moins dans les temps, nous prenons la route en direction du festival. Nos chères collègues d'OP sont déjà sur le pied de guerre lorsque nous arrivons. L'installation se fait dans la joie et la bonne humeur, et dans la réflexion logistique : comment installer nos créations pour qu'elles soient visibles et que les gens se jettent sauvagement sur le stand pour les acheter, se battent à mort sous nos yeux pour un badge quidditch, et s'affrontent vicieusement lors des différentes activités proposées. De toute évidence, nous manquons encore légèrement de pratique. Mais peut importe finalement : on rencontre des personnes venues spécialement pour nous, d'autres qui nous découvrent et qui sympathisent, ou encore quelques guests qui se promènent entre deux séances de dédicaces. Mais ils ne peuvent m'échapper : le pauvre Laurent Charrier m'aura vu pendant tout le festival !

De notre emplacement nous voyons la file d'attente qui s'allonge rapidement. Un appel retentit soudain au milieu du bruit ambiant : Whiti, Nam, Dee-Dee et Hassen sont de l'autre côté du grillage. Ils nous rejoignent finalement de longues minutes plus tard. C'est l'après-midi, et j'alterne désormais entre perruque bleue et lunettes à paillettes. Oui, je sais, on a la classe ou on ne l'a pas. Personnellement . . . Je ne l'ai pas. Apprenant la présence dans les GF de mes fabricants de badges geeks préférés, je décide de partir en quête. Surtout que j'ai eu l'occasion de découvrir l'existence du "you shall not pass" et du "sex toy" qui me tentent beaucoup. Mais quelques minutes plus tard, c'est le drame ! Le "you shall not pass" est en rupture de stock ! Ô rage ! Ô désespoir ! Comment survivre a une telle déception, à un tel choc mental ? Je retourne sur la Magiczone, la larme à l’œil, les oreilles basses, mais le moral remonte bien vite grâce à mes chers comparses. Je joue quelques instants avec le monstrueux livre des monstres : en effet, depuis le matin nous tentons de l'ouvrir, car le facétieux animal a décidé sans notre accord de modifier le code qui permet d'atteindre le trésor qu'il cache en son sein. Après avoir fait gagner un badge à un jeune qui a trouvé la solution, et avoir réussit à atteindre le contenu de la chose une ou deux fois, notre compagnon poilu réitère sa blague en modifiant de nouveau le mot de passe. Cela devient lassant. Splash finit par arriver, mais le pauvre se retrouve coincé à l'entrée. Il avait prévu d'acheter son ticket comme un visiteur lambda, mais le succès du festival avait cette année dépassé les plus folles espérances des organisateurs, qui devaient refuser l'entrée de certaines personnes. Mais grâce aux yeux doux de Jeanne, notre cher comparse finit par poser les pieds dans la Magiczone. Qu'y découvre-t-il ? Voilà une bonne occasion de décrire vaguement les lieux et les animations proposées aux visiteurs fanatiques de la Gazette . . . Hem . . . De notre sorcier binoclard préféré (ce qui finalement revient au même, bien sûr). Sur les trois tables qui nous ont gracieusement été offertes, on pouvait participer à des quizz, aux questions aisées telles que "l'absence de nez de Voldemort résulte-t-elle d'un abus du jeu je t'ai volé ton nez dans son enfance ?" ou encore "quelle est la couleur des chaussettes préférées de Dumbledore ?". Il était également possible de faire le test "à quel point êtes-vous fan d'Harry Potter" afin de faire gagner des points à sa maison préférée, ou encore de passer ses BUSE, mais pour les experts cette fois. Ou presque : la moyenne de la session de cette année n'a pas dépassé Piètre. Mais vous conviendrez que c'est déjà mieux que Troll. Outre ces savantes occupations, OP et la Gazette proposaient des jeux comme "il était une fois", le tabou et la création de fanfictions à partir de sujets imposés, le tout détourné pour porter sur Harry Potter (oui, j'ai conscience que cette révélation doit être une grande surprise !). Durant l'après-midi, je me surprends à me transformer provisoirement en MacGonagall pour corriger les examens. La tâche, que je pensais fastidieuse et sans grand intérêt se révèle finalement pleine de surprise. L'hilarité causée par certaines réponses vaut bien les soupirs de désespoirs lors des lectures trop sérieuses. Je regrette même de ne pas avoir moi même passé l'examen ! Une fois la journée terminée, je me rends à la buvette pour une collation. Je suis un brin désappointée : avec Panta nous avons vainement tenté d'obtenir quelques mots du Joueur du Grenier pour orner nos BD, mais il était malheureusement surveillé par un garde du corps intraitable qui nous refusa tout net ce privilège. Hors, quelle ne fut pas notre surprise de découvrir notre homme à proximité de la dite buvette ! Manteau sur le dos, près à partir, j'hésite quelque peu à aller l'importuner. Mais étant la seule avec cet état d'âme, je finis par me décider avant de laisser passer ma chance !
En quittant la salle abritant le lieu de toutes les convoitises lorsque sonne l'heure du diner, nous tombons face à David Tennant. Après Ben Barnes, c'est à croire que tous mes fantasmes Hollywoodiens se sont donnés rendez-vous. Mais où est Tom Hiddleston ? Une fois le premier élément de surprise passé, il s'avère que le jeune homme est loin d'être le Docteur (ou Barty Croupton Jr, choisissez votre fandom), puisqu'il n'en connait pas l'existence. Permettez moi de vous dire que dans une convention geek ça fait un peu tâche. David, amusé, n'en participe pas moins à diverses activités proposées par la Magikzone, et se retrouve affublé du surnom de Rufus en raison de sa propension à donner ce prénom pour toute réponse.
Suite à cette aventure qui aurait pu nous transporter à travers l'espace et le temps, je décide de finalement remplir mon estomac de "ramens", les hotdogs présentés plus tôt dans la soirée ne m'aillant pas fait saliver. Pourquoi avoir mis ce mot délicat, synonyme de régal et de quelques minutes de paradis entre guillemets ? Pour la simple et bonne raison que leurs "ramens" n'étaient que des pâtes chinoises lyophilisées, dans lesquelles ils avaient versés tous les sachets. Oui oui, même le sachet piment-extra-fort-pour-autodesctruction-et-retour-à-l'atome. Après avoir expulsé de la fumée par les oreilles le nez et la bouche, prit une jolie teinte carmin et pleuré toutes les larmes de mon corps, j'ai finalement réussi à reprendre le contrôle de mon œsophage pour animer le quidditch. De nombreuses, très nombreuses, trop nombreuses personnes étaient volontaires pour une partie. Afin de les faire patienter, Panta a proposé d'animer une partie de Loup Garou. C'est finalement ce jeu qui aura remporté le plus de succès, et j'espère pouvoir le tester la prochaine fois ! Le jeu de quidditch a beaucoup plu également, mais le temps qui nous était imparti a filé trop vite, et à 23h nous avons malheureusement dû quitter les lieux. Mais, alors que mon désespoir à l'idée de refuser à tous ces visiteurs l'immense chance de pouvoir jouer au quidditch atteignait des sommets, j'ai découvert que la buvette (ô divin stand) proposait de la bièraubeurre ! Même si ma précédente tentative pour déguster ce breuvage s'était soldée par un échec cuisant, il était tout à fait impensable d'animer un pôle HP et de snober une telle réalisation ! Après une quête longue et délicate, ponctuée de "on n'en a plus", "on enverra un sms à Jeanne quand c'est bon", "ah mais c'est mort je n'ai plus de batterie" et "aaaah non mais pourquoi ce monde est aussi cruel ?", je finis par obtenir un gobelet de ce nectar. La surprise est de taille ! C'est buvable, et même bon ! Euphorique suite à un cocktail explosif de fatigue, de bièraubeurre, de joie infantile et de guronzan, je finis la soirée dans un état second, avec l'impression d'avoir avalé cul-sec une demi bouteille de vodka. Nous retrouvons dans la salle de concert deux personnes avec qui j'ai joué au quidditch, dont un Men In Black. Mon pseudo ayant par moment été dérivé pour devenir Allien, je ne fais pas la fière. On discute un peu, mais je me rends complètement ridicule en riant bêtement et en racontant tout ce qui me passe par la tête. L'exemple le plus flagrant s'étant produit lorsqu'un jeune homme est venu m’annonce que j'étais un zombi et qu'il fallait que je touche les gens pour les transformer à mon tour. J'ai alors proposé d'aller toucher les fesses de Ben Barnes pour lui annoncer sa transformation. C'est à ce moment là que j'ai compris que mon état devenait inquiétant. Ca et le fait que je rigolais toujours bêtement en gigotant vaguement sur la musique sous l’œil atterré du MIB et de son comparse. Pile au moment où je pensais ne pas pouvoir sombrer plus profondément dans la folie, j'apprends qu'il y a du DDR au programme. Je me rends sur le stand concerné, après avoir exploré le festival de fond en comble, pour apprendre que suite à un problème de connectique, cette animation a été annulée. Mais je l'apprends de la bouche de Gladys, qui me décrit ensuite les Eroteek Faëries, mentionnant la possibilité que Tenshirock ait des fantasmes étranges, alors ça compense presque le tragique ascenseur émotionnel vécu quelques minutes plus tôt.
La file d'attente pour les Eroteek Faëries étant désespérément immobile, on se pose de nouveau dans la grande salle où une LAN Minecraft se prépare. La scène est cocasse : une bonne trentaine de geeks se tiennent prêts dans les starting-block, tout autour des ordinateurs, n'attendant que le signal pour se précipiter sur les claviers. C'est Bob Lennon qui donne finalement le coup d'envoi. Je ne le connaissais que vaguement à l'époque, et je regrette de ne pas avoir creusé un peu plus autour de lui avant de me rendre au GF. Après l'écoute de deux de ses podcasts, et même sans n'avoir jamais empilé le moindre cube dans Minecraft, je peux dire qu'il est fort possible que je devienne fan de ce qu'il fait !
La soirée se termine sur une image incongrue : n'ayant pas pu entrer dans la tente secrète abritant la soirée libertine (ou pas), nous nous agglutinons au niveau des interstices pour entrapercevoir quelques secondes du spectacle burlesque. Sans grand résultat. Tant pis, j'irai voir Dita.

C'est tout pour aujourd'hui, j'espère que je n'ai pas fait trop de fautes d'orthographe, j'avoue avoir eu la flemme de me relire pour le moment !
A bientôt pour la deuxième partie du compte-rendu !!

05/05/2012

Déménagement en Provence. Hein ??

Bonjour !

Il était grand temps de reprendre la plume . . . ou le clavier . . . Ou même simplement les chemins de mon imagination.
Je suis désormais en Charente (non, sérieux ?). J'ai fait une sacrée trotte depuis les Ardennes, c'est sûr. La proximité avec la Belgique me manque un peu : j'avais l'impression de pouvoir partir à l'étranger dès que je le voulais ! Bon, je vous accorde qu'il est difficile de qualifier la Belgique de pays étranger alors qu'on parle en partie la même langue, mais bon. Il m'en faut peu (pour être heureux padam padam) !
La Charente donc. Le village où je me trouve, et que je vais éviter de nommer pour éviter les psychopathes, et les éventuels collègues fouineurs, est vraiment mignon. En fait, on se croirait en Provence, cher pays de mon enfance, toudoudoum !
Hum. Écouter de la musique en écrivant n'est pas forcément la meilleure idée que j'ai eu. Voilà qui promet un article encore plus spécial que d'habitude, ce qui compensera avec le dernier qui était finalement plutôt calme.
But you didn't have to cut me oooooooff ! [chanson sans aucun rapport, juste parce que je l'écoute en boucle]
Le soir de mon arrivée, un dimanche, au sooleil, j'ai découvert un mini village vraiment agréable. Un peu petit en revanche. Juste un peu.
...
Mais où est la civilisation me suis-je demandée ?? Mon royaume pour une box !! Mais comme vous le savez, je n'ai pas de royaume. J'ignorai à l'époque à quel point il allait être difficile de se connecter à ma source d'énergie, aux nouvelles du monde, aux infos sur les nouvelles séries, aux épisodes de la seconde saison de GoT, bref à l'univers tout entier. Mais à ce moment là j'étais heureuse. Heureuse de revoir Laura, de découvrir de nouvelles choses, de changer d'air . . . J'ai rencontré l'un de nos voisin d'en face, Guillaume, qui est venu manger avec nous avec l'un de ses potes dès le premier soir. La soirée était super sympa, je me suis presque sentie chez moi dès le début. Le lendemain j'ai rencontré mes collègues, et on s'est tout de suite bien entendus. Enfin, je les ai bien aimé tout de suite, mais ma timidité a fait qu'ils ne s'en sont pas forcément rendus compte tout immédiatement. Peut-être même qu'ils l'ignorent encore remarquez.
Ils me disent, ils me disent : tu vis sans jamais voir un cheval, un hibou.
Bref, au niveau du boulot, à part quelques soucis récents dus à la fatigue et autre, c'est vraiment intéressant, je fais beaucoup de choses que je n'aurai jamais fait dans une grande structure !
Le plus intéressant finalement, c'est la vie en elle même, au milieu de cette faune essentiellement masculine. Une petite présentation des énergumènes s'impose.
Guillaume : sans doute le plus sympa du lot, c'est un tailleur de pierre qui a tendance à porter un bonnet en permanence, et qui est accompagné d'un gros nounours dépressif nommé Pitou.
Mathieu : toujours dans la famille des tailleurs de pierre, le plus souriant. Et tout aussi sympathique que Guillaume finalement. En plus il a aimé mes cookies et mes sushis ! Non il n'est pas gentil au point de dire qu'il aime alors que c'est faux ! Enfin . . . Je crois.
François : tailleur de pierre également, c'est sans doute le plus surprenant. Il a fait des études d'infirmier et connaît énormément de choses sur des bestioles diverses et variées, l'astronomie . . . En pleine soirée on s'est retrouvé à potasser un bouquin de licence de bio pour étudier les étoiles. Oui oui.
Florent : si je vous dit tailleur de pierre, vous commencez à redouter l'invasion ? Encore un qui est super sympa, avec qui j'ai échangé pas mal de films, dont HP. Je crois que j'attire les fans, j'en rencontre partout !
Mica : tailleur de pierre, encore. Il est tellement recouvert de poussière qu'il me donne parfois l'impression d'être une statue qui s'est animée. Il est loin d'avoir la carrure des sculptures grecques et son look est tout à fait contemporain, mais le doute persiste. Son chien est d'ailleurs tout aussi poussiéreux que lui. Mais c'est un très bon prof pour le palet vendéen. Encore meilleur lorsqu'il est bourré !
Lewis : encore un ta . . . Non je blague. Lui c'est l'intru. L'alien, l'espion au milieu de cette armée de pierreux. Menuisier, marqueteur, il a vraiment du talent : il a décoré sa guitare et elle est sublime. Par contre il vit dans une autre galaxie, loin au dessus de la notre ! Tout comme les autres, il est fort sympathique. Je vais finir par croire qu'ils mettent une sorte de drogue dans la soupe. Il possède également un chien, Otis, qui soit me déteste, soit m'adore. Toujours est-il que dès qu'il me voit et que je suis un tantinet distraite (ce qui arrive plus rarement maintenant que j'ai compris son manège), il bondit dans ma direction et pose ses deux pattes poussiéreuses/boueuses sur mes cuisses. Je vais finir par faire de ses deux traces de pattes mon accessoire fashion.
Voilà donc un aperçu des "gentils". Mais bien évidemment, dans toute histoire il faut des adversaires coriaces, offrant de sanglantes batailles et des regards de défi et de morgue à travers les pièces. Des némésis qui renforcent notre côté classieux, qui nous forcent à développer notre ruse et qui nous offrent des discussions nécessaires pour développer notre vocabulaire de noms d'oiseaux, pleines d'arguments dont la recherche des failles est un plaisir sans fin.
(vous noterez que j'ai éteint la musique)
Lisa : petite fouine aux oreilles extra-terrestres, qui peut capter n'importe quelle conversation dans un rayon de 50m.
Sarah : fouine en chef, qui passe par les fenêtres tel Tooms dans X-files, cassant les robinets, laissant tout ouvert et nous virant de notre chambre pour son confort personnel (la riposte sera foudroyante).

Sarah en pleine infiltration après avoir abusé des tagadas.
Sala : major babouin, idiot confirmé et méprisable créature qui bat son chien devant les élèves et fait des remarques insultantes sur le travail des autres par manque d'estime pour son propre emploi.
Une belle brochette de vainqueur en somme, qui ne mérite guère plus d'attention.
Toujours dans la veine des parasites à pattes, parlons des scutigères véloces. Cela nous fera une charmante conclusion, en liaison parfaite avec le paragraphe précédent. Et cela vous permettra de noter que je ne porte décidément pas ces collègues dans mon cœur. Mais bon. On ne peut pas aimer tout le monde, n'est-ce pas ? Les scutigères véloces donc, sont des bestioles pouvant aisément atteindre les 5 cm, possédant quinze paires de pattes, que dans un délire de persécution découlant d'une attaque de la bête je serais capable de qualifier de "velues et énoooormes", et avec une vitesse pouvant atteindre les 40 m / minute ! Rendez-vous compte ! Etant une sportive de compétition, je sais qu'en cas de soulèvement massif de leur espèce je n'aurai aucune chance de fuir ! Soulèvement massif, ou errance dans le bac de douche. Les deux étant bien sûr source d'un grand traumatisme. Bien évidemment, ces fourbes créatures ont mis en place tout un ensemble de postes avancés, avec des passages dérobés qui leur permettent de fuir avec une vélocité terrifiante. On peut citer, au choix, le haut de la porte des toilettes, l'encadrement de la porte de la salle de bain, ou encore le mur proche du lit. La guerre est là mes amis, méfiez-vous.
Bon, c'est fini pour aujourd'hui, mais n'ayez crainte (ou fuyez plus vite qu'un scutigère, au choix), je reviendrai vous parler du soulèvement des canards des châteaux de la Loire, de la découverte de mon incroyable talent au palet vendéen et des blagounettes de Igor, le mannequin de la réserve.
(je note que mon correcteur orthographique tente de communiquer : il me propose zigounette à la place de blagounette. J'ignore encore comment le prendre.)

05/03/2012

De l'importance du calamar dans la recette de la tourte aux parapluies

Ou comment partir en voyage avec une préparation WTF.

Jeudi 1er mars : Bruges
Je suis partie tôt, en ce joli (hem) matin du mois de mars. Un peu brumeux, mais avec des températures ma fois fort correctes. Après quelques (heures de) trains, me voilà enfin à Bruges. Je pars alors à la recherche des lieux admirés dans les cases du tome 20 de Yoko Tsuno. Seul problème : cela fait une éternité que je n'ai pas lu la BD, et les images sont on ne peut plus floues dans ma tête. Je me met donc en quête d'une librairie possédant le volume tant convoité. Mais arrêtons nous là. Je veux dire . . . Je suis à Bruges, alors profitons en pour admirer le paysage ! Et quel paysage ! J'ai l'impression d'avoir changé d'époque : une calèche passe à côté de moi. Si vous saviez comme je regrette de ne rien avoir pour recharger mon appareil photo ni décharger la carte ! La batterie doit tenir quatre jours. Je ne peux pas non plus utiliser le mode manuel, qui me ferait perdre trop de temps. Dur . . .
J'arpente les rues de la cité, découvrant avec émerveillement des places majestueuses, des bâtiments épatants et . . . et . . . une multitude de boutiques de chocolat. Probablement autant qu'il y avait d'uruk-haï pour attaquer le Gouffre de Helm !
Un peu fatiguée après plusieurs heures de marche, je m'arrête dans un salon de thé où, outre un breuvage réconfortant, je me fais servir un très mignon cupcake. Pour tout vous dire, la fangirl en moi a eu envie de s'écrier "kawaii" ! Vraiment. So girly ! Après ce repos de courte durée, je me dirige vers mon auberge puis repars visiter le nord de la ville. J'emprunte ainsi un joli chemin longeant les canaux et jalonné de quatre moulins. Impressionnant ! Je finis par me retrouver à côté d'un joli pont, et je demande à un asiatique de me prendre en photo devant, histoire d'avoir un souvenir. Il en a pris trois, dont deux avec des cadrages différents. Et on me demande encore pourquoi je les aime ?
Mais mes pieds commençant sérieusement à agoniser, je me pose chez Quick. Je parle anglais au vendeur, qui me répond en français. Je suis un peu vexée.
Je retourne finalement à l'auberge, d'où j'écris ces mots, pour enfin découvrir ma chambre. Propre, spatieuse et bien décorée. Plutôt cool. Une douche et je descends au bar !

20h26
Je reprends la plume mine depuis le bar. Happy hour, tu auras ma perte. La vodka n'était pas chère, mais la pauvre chérie se serait sentie bien seule dans son verre, avec sa rivière de diamants. Je me suis sentie obligée de lui acheter un jus d'ananas pour lui tenir compagnie ! Par contre je suis déçue, le nom n'est pas noté en néerlandais ! Hmm . . . Est-ce "ananassap" ou "ananassaft" ? Vu que dans le coin ils ont l'air d'aimer la simplicité, je penche pour la seconde solution.
Le bar est sympa. Je suis assise à côté d'une tête khmere, mais je n'ose lui faire la conversation. Elle ne comprendrait pas. En revanche, moi je comprendrais forte bien Madame Bovary et le capitaine Fracasse. Mais ils sont si étroitement serrés que je m'en voudrai de les déranger.
Deuxième verre.

Vendredi 2 mars : Bruges

12h
J'attends le bus, H-3.
Toujours dans la capitale du chocolat et de la dentelle. Mais autre jour, autre lieu. La nuit s'est bien passée. Comme toujours dans les auberges, il y a deux qui dorment à 20h et ceux qui rentrent ) 3h. J'ai donc dormi en pointillé, pour finalement me lever à 8h. Il ne fait pas meilleur aujourd'hui qu'hier, et je dirai même que la température a baissé. La douleur dans mes pieds, en revanche, ne s'est pas apaisée. Comme prévu la veille, je vais faire un tour au musée archéologique. Je n'aime pas payer pour ce genre de visites, mais 1€ n'est pas la mer à boire. Et puis j'ai déjà explosé mon budget quotidien de toutes manières. Encore une fois je parle anglais et on me donne une documentation en français. Ai-je un coq tatoué sur la joue ? Je n'aurai pas pu être . . . espagnole ?
Le musée est vraiment sympa. Ça manque de cartels en français/anglais, mais tous les objets sont mis en situation. On y découvre le déroulement d'un chantier. On peut toucher des objets, en observer à la loupe. On peut même se voir avec un heaume, le tout sans se décoiffer. Et ils ont raison à Kaamelott. Ca donne une tête de gland.
Malheureusement il fait trop froid pour me poser dans un parc, et il faut que je surveille mes dépenses, ce qui m'empêche d'aller dans un café. Après être allée observer la porte médiévale de Gent, je me résous à me traîner jusqu'à la gare.

22h30
Enfin ! J'ai cru que je n'arriverai jamais ! Je me perds rarement, mais quand c'est le cas, c'est pour de bon ! Mais toujours avec un japonais. Ça peut servir un japonais.
J'ai finalement pris mon bus. C'est là que j'ai découvert que ce dernier passait par Bruxelles et Anvers. Quel dommage. J'ai perdu une journée alors que j'aurai pu aller dans l'une ou l'autre de ces villes ! Mais j'ai pu voir depuis le bus le fameux atome, le pavillon chinois et la tour japonaise !
Arrivée à Amsterdam après 6h de comatage dans le bus, je me rends compte que je manque un peu d'indications pour rejoindre mon auberge. Un gentil autochtone regarde sur son portable et m'indique le bus à prendre. 2,70€, je pleure.
Je retrouve à l'intérieur l'un des passagers du bus qui m'a mené ici : on se rend à la même auberge. Mais lorsqu'on descend du bus, on se perd complètement. Enfin on se perds . . . Je préfère me dire que nous avons visité Amsterdam by night. Je découvre alors que mon compagnon d'infortune (dont j'ai oublié de demander le nom) est japonais, et qu'en plus d'avoir pris le même bus, était descendu dans la même auberge à Bruges ! Wonderful (ouais parce que je deviens polyglotte là) ! Comme il me dit qu'il avait commencé à apprendre le français, je lui parle de ma tentative en japonais, sans préciser que mon principal prof est en 2D. Il me conseille alors de retenir "yabai", qui sert en de nombreuses circonstances. On parle ensuite de Paris, mais il m'a dit qu'il a tellement entendu parler japonais qu'il ne s'est pas réellement senti dépaysé !
Deux messieurs en vélo, avec un blouson rouge indiquant "straat coach" nous accostent. Je commence à causer néerlandais couramment (au moins) alors je pige vite le concept. Ils nous ont alors escorté quelques instants histoire de nous remettre dans le droit chemin, pile au moment où je comprends enfin où nous sommes !
L'auberge est impressionnante. J'ai eu du nez cette fois ci !! Le réceptionniste est adorable, mais je suis claquée, alors je ne comprends pas tout. On a bien dû marcher 45mn après tout ! Alors que j'avais pris le bus justement pour éviter 30mn de marche !! J'arrive enfin dans ma chambre, que je partage pour l'instant avec un italien dont le nom ressemble vaguement à Draco. Je lui redemanderai demain. Je voulais sortir ce soir, mais "Draco" était déjà couché alors je n'ai pas voulu faire trop de bruit, et, soyons honnête, je n'ai pas voulu me perdre à nouveau. J'ai toute la journée de demain pour demander son nom à mon japonais, vérifier dans quelle gare je dois prendre mon train et trouver un bar sympa pour la nuit. Ok, time to sleep !

Samedi 3 mars : Amsterdam

15h55
De retour dans un café. Je commence à adorer ces petites pauses pour le goûter. Et je vais pouvoir déguster un cupcake "red velvet". Je me souviens du nom, mais plus du tout de ce qu'il y a dedans. Whatever, je suis seule à Amsterdam, je peux bien prendre des risques culinaires. Et en parlant de nourriture, vu qu'avec toutes mes péripéties j'en avais oublié de manger hier soir, laissez-moi vous dire que le petit-déjeuner fut pantagruélique. Et tellement cool ! J'ai pu mettre des paillettes de fruits et de chocolat sur mes tartines !! Et j'ai eu l'occasion, une nouvelle fois, de me rendre compte que mon anglais est décidément très pauvre en vocabulaire. Mais j'ai tout de même réussi à tenir un semblant de conversation avec un chinois étudiant à New-York. Croyez-moi, à 9h du mat', c'est un exploit ! On se sépare un peu avant 10h, et je décide de me rendre à la gare pour évaluer le temps nécessaire pour la rejoindre en clopinant. Car oui je clopine. J'ai un truc étrange sous le talon droit, dont je préfère ne pas me préoccuper pour le moment, le petit orteil du même pied n'est pas mieux, et si rien n'apparait sur le pied gauche, son état est tout aussi déplorable. En plus de ça j'ai un peu perdu le moral : le ciel est à mi-chemin entre le blanc et le gris, et je longe le port jusqu'à la gare. La zone est très industrielle, les bâtiments sont sombres . . . Bref, Amsterdam c'est pas trop mon trip pour le moment. Je me console en me disant que ça économisera la batterie de mon appareil photo pour Bruxelles.
Après la gare, je me retrouve dans le quartier chinois : les noms des rues y sont écrits en néerlandais et en mandarin ! Après le Nieuw Markt, j'oblique à droite dans le fameux "Red Light District". L'ambiance y est babacool, entre sexshops et vente de cannabis, mais je trouve ça vraiment triste, les filles en vitrine. A 11h il n'y a pas grand monde dans les rues, je suppose que c'est plus sympa la nuit, mais c'est un peu loin de mon auberge.
Je me rends à l'évidence : mon moral n'est pas au top et j'ai vraiment mal aux pieds. Je trouve que tout est trop sombre, que ça manque de ciel bleu et d'amis pour partager tout ça. Je décide alors de tenter la croisière. Manque de bol, je ne suis pas très bien placée et je ne vois pas grand chose. Amsterdam ne veut pas que je l'aime. Après une heure de bateau, je me retrouve au Macdo. J'ai alors la même surprise qu'à Maastricht : ils mettent des BULLES dans leur IceTea !! La première fois j'avais cru qu'on m'avait servi du coca, mais là le doute n'est plus permis ! Je suis bientôt encadrée par les membres d'une famille parisienne, et on échange nos impressions. Sans le savoir, ils me donnent envie de l'aimer, cette ville ! Sur leur conseil, je me dirige vers la maison d'Anne Frank. Excepté une file d'attente d'une centaine de mètres, on n'y voit pas grand chose. Un rayon de soleil parvient à percer l'épaisse couche nuageuse, et je me décide finalement à passer mon appareil en mode manuel. La recherche de cadrages et de petits détails sympa me permet finalement de capter un truc. Mon moral remonte et je fais abstraction de mes pieds. Je me mets tout de même en quête d'un café afin de me reposer un peu. Chemin faisant, je tombe sur Waterstone. Et pas une filiale néerlandais hein ! Non, non, un vrai morceau d'Angleterre ! Vu ma joie en l'apercevant, je me dis que j'aurai mieux fait d'opter pour les Grand-Bretons pour mes vacances !
Et c'est ainsi que, quelques mètres plus loin et très proche du musée de la Torture (oui, j'ai jugé important de le noter), j'ai aperçu quelques cupcakes dans un salon de thé. Sachez-le, ils offrent un mini cookie avec leur fresh mint tea . . . Et le Red Velvet, il déchire.

Dimanche 4 mars : une église à Bruxelles

14h
Après avoir achevé ma pause thé, je reprends la route. J'ai le fol espoir de tomber sur une fausse paire de Converse, mais il semblerait que ça soit passé de mode. Et quand on voit ce qui les remplace, je me demande bien pourquoi. Je continue donc ma promenade, et retourne au Red Light District. C'est décidément un lieu en marge du reste. Les touristes passent parfois en famille devant les vitrines et les coffee shop qui exhalent des effluves de cannabis, les sexshops présent en vitrine costumes et sextoys comme chez H&M. Je suis vraiment outrée par tout ça !! C'est vrai quoi . . . Il est où le quartier avec les mecs en vitrine pour se rincer les yeux ? Je retourne de nouveau vers la gare après un dernier passage dans le quartier chinois, où je tente d'observer le temple entre les échafaudages. Je rentre ensuite comme je peux en chronométrant le temps nécessaire pour rejoindre l'auberge. 50mn. Sachant que j'ai été obligée de faire une pause de 10mn (quatre mecs causent à voix haute, les églises, c'est plus ce que c'était !).
Dans ma chambre, deux japonaises. Mais elles sont tellement absorbées par leur conversation à propos de bière qu'elles me disent à peine bonjour. Je finis par me coucher vers 21h. Ceux qui me connaissent peuvent ainsi évaluer mon état de fatigue. J'émerge péniblement vers 7h le lendemain. Le petit dej' est tout aussi copieux. Je décide finalement de rejoindre la gare en bus, et j'ai bien fait : j'y suis en 10mn.
Je dors dans le train. J'ai l'impression que je passe mon temps à ça, dormir. Puis je me souviens que j'ai marché 9h la veille. Je me rendors l'esprit tranquille.
Arrivée à Bruxelles à 11h40, je me promène un peu. La Grand Place est sublime ! Malheureusement il commence à pleuvoir alors que je suis à proximité du palais. Comme je suppose qu'ils ne me laisseront pas rentrer, je me résous à continuer ma visite. Et me voilà donc, place de la Chapelle. J'avais dans un premier temps pensé à sortir un livre, mais je me suis dit que lire l'histoire de la famille Borgia, même racontée par Dumas, serait un tantinet provocateur. Et impossible de faire des photos : mon appareil m'a finalement lâché avant le palais. Je la fais comment moi, ma photo avec le Manneken Pis ??

18h25
Voilààààààààààààà c'est finiiiiiiiiiiiii ! On va pas s'dire au r'voir, comme sur le quai d'une gaaaaaaare !
Et bé si . . . Je viens de quitter Léa (snif), après avoir passé une super aprèm en sa compagnie. Outre le fait qu'on a beaucoup papoté (oui je sais, ça vous surprend), j'ai enfin pu voir le Manneken Pis, qui avait revêtu sa plus belle tenue pour l'occasion. Heureusement Léa avait son appareil photo ! \o/
On s'est ensuite mises en quête d'un endroit proposant les fameuses gaufres belges. Donc, rien que pour Alex qui m'en disait tant de bien au mépris des cookies, j'ai enfin goûté une gaufre avec fraises, chocolat et glace à la vanille. Mon expertise finale est la suivante : cookie gourmand > gaufre liégoise > cookie > gaufre.
Parce qu'un cookie chantilly, fraise et chocolat c'est quand même une tuerie.

22/02/2012

Une journée ordinaire à Paris. Wait... What ?

Grâce à la Gazette du Sorcier et mon statut de rédactrice sur le site, j'ai eu la chance de vivre une journée pour le moins incroyable.
J'ai retrouvé Laura à la gare vers 9h, et nous nous sommes rendues en direction des locaux de Metropolitan Filmexport. Nous nous sommes retrouvées face à la lune de Méliès, ses deux yeux grands ouverts, sans doute pour mieux surveiller l'Uruk-aï qui lui faisait face. Nous avons été accueillies tout à fait naturellement : on nous a remis le dossier de presse et on nous a orientées vers la salle de projection. Comme si tout était normal en somme. Et, chose incroyable, ça l'était ! Nous sommes arrivées dans une micro-salle de projection, avec des fauteuils matelassés et confortables. Quelques minutes plus tard, le film commençait.
Je me suis vite plongée dans l'ambiance. Sans en avoir une peur bleue, je ne suis jamais rassurée face à des histoires de fantômes. Surtout quand ces derniers sont tout vilains et surgissent inopinément. Oui, un peu comme tous les fantômes en fait. La fin de la séance est arrivée, peut-être pas assez vite à mon goût. Mais j'ai affronté bravement et dignement la Dame en Noir. Ou presque.
Le buffet est servi peu après. Entre autre, tomates séchées et parmesan, qui à eux seuls m'auraient peut-être convaincu de venir. Laura et moi discutions du film et de nos impressions lorsque nous avons été rejointes par un inconnu, qui nous propose même de rejoindre son site comme rédactrices, en nous faisant miroiter d'autres AP du genre. Dans mon cerveau ça a juste fait "hiiiiiiiii". Une fois le repas terminé royalement par une panacotta, nous sommes invités à rejoindre la navette. Laissez-moi vous décrire l'engin : si on accorde une étoile aux bus scolaires, je pense que celui-ci en avait facilement 5. Le chauffeur en revanche ne valait guère plus que ceux des fameux bus de mon enfance. On était loin de Vin Diesel dans Fast and Furious. Après de nombreuses manœuvres infructueuses, nous avons fini par descendre les Champs Élysées, en direction de la rue de la Paix. Personnellement j'étais partie sur une salle de conférence blanche, simple, un truc bateau en somme.

Sauf qu'on nous a arrêté devant le Park Hyatt, un palace avec voiturier et tout. Je suis entrée dedans intimidée, presque sur la pointe des pieds, tout en riant nerveusement (oui tout  fait, je devais ressembler à un psychopathe). Chose incroyable, les gens de l'hôtel nous ont traité comme n'importe quel client. Ils étaient même quatre à nous diriger dans un couloir où de toute manière il n'y a qu'une issue. Mais c'est vrai, il y avait des angles, on aurait pu se perdre !
On arrive enfin suite 200. Je n'arrive toujours pas à croire que c'était une chambre. Enfin . . . Une pièce de la chambre. C'était immense, luxueux, et c'était pour nous. Une estrade avec une immense affiche du film avait été installée, et sur l'un des deux fauteuils se trouvait la traductrice. J'ai été surprise de découvrir une ambiance bon enfant.
A 14h30, malgré une petite migraine, Dan finit par arriver, juste après (je le découvrirai plus tard), que j'ai parlé à son agent. Aaaah si j'avais su ! X)

Dan qui m'écoute bafouiller \o/
Dan est donc arrivé, très simplement, en jean et chemise de bûcheron. Il a commencé sur une petite blague puis a répondu aux questions. Laura osa prendre le micro très rapidement, et son courage m'en donna à mon tour (gryffondor power) (aaaaargh non je n'ai jamais écrit çaaaaa!). J'ai pris le micro peu après. Ce qu'il faut savoir, c'est que quand Dan répond à une question, il vous regarde droit dans les yeux et vous sourit. Jai du mal avec lui dans HP, je ne le nierai pas. Mais il faut avouer qu'il s'est sacrément arrangé et qu'il a l'air vraiment sympa comme garçon !! Malheureusement il est parti très vite à la fin de la conférence, et nous ne pouvons l'approcher. Probablement la migraine qui revenait. Enfin . . . On a quand même passé toute la conférence à 4m de lui. Et il nous a regardé ! Je veux dire . . . Au moment où on posait nos questions, on avait un peu d'importance pour lui, on était au centre de son attention ! Incroyable ! Et oui, j'ai conscience que s'il nous croisait aujourd'hui dans la rue il ne nous reconnaitrait pas. Et pas parce que je lui aurai sauté au cou hein, j'ai un minimum de tenue. Parfois.
A la fin de la conférence, on retrouve Z, notre MIB et bienfaiteur préféré. On discute un peu avec lui, puis on se retrouve dehors devant l'hôtel. A ce moment de la journée, nous avions donc :
- découvert les locaux de Metropolitan Filmexport,
- vu le film en avant-avant-première,
- mangé des tomates séchées,
- eu une proposition pour d'autres conférences de presse,
- descendu les Champs avec chauffeur,
- pénétré dans la suite d'un palace,
- existé pour Dan.
OMG I'm dying !
Pour rester sur une note chic et glamour, on a décidé d'aller boire un verre au café de la Paix. On ne pouvait décemment pas aller au Starbucks après ça ! On a relu nos notes de la conférence, fangirlisé un peu (si peu), puis on s'est enfin décidé à affronter le froid. On a rejoint les fans qui attendent pour le tapis rouge (certains depuis la veille) et parvenons à faire quelques interview malgré le staff agressif. C'était d'ailleurs incroyable ! On a eu un super accueil, tout le monde connaissait le site et la plupart trouvait normal de le connaître !! *O*
On a un peu discuté avec le responsable, pour négocier une place sur le carré presse. Il nous a demandé de repasser plus tard. First step : check.
Nous sommes retournées nous poser un peu à l'hôtel puis nous changer.
Après avoir un peu rechargé nos batteries (celle de mon appareil photo en tout cas), nous sommes retournées affronter le froid. On a retrouvé Z qui m'a donné mon carton d'invitation, et il nous a appris qu'il n'était malheureusement pas en charge du tapis. Il nous conseilla tout de même d'essayer. On alla rejoindre les journalistes en attente, et sommes parvenues à remonter peu à peu dans la hiérarchie (responsable Metropolitan, personne organisant la conférence de presse). Ils semblaient tous penser qu'il y avait une chance, on était à un demi doigt d'accéder au Sésame.
Mais c'est alors qu'est apparue l'attachée de presse du film, qui nous a sorti un non catégorique, nous disant qu'il fallait voir avec l'agent. Frustration, on s'est alors rendu compte qu'on l'avait vu le matin même. Un peu déçues à l'idée de voir le carré presse nous passer sous le nez, nous sommes rentrées dans le ciné par le tapis noir. Ça au moins on l'aura fait ! \o/
Au milieu on a entendu "la Gazeeette !! Woooééé !!" Ce sont des fans qu'on avait interviewé un peu plus tôt. Ça fait super plaisir ! Je me sens presque comme une star ! Nous sommes rentrées dans la salle, et nous nous sommes placées le plus bas possible. On a retrouvé Delphine puis suivi le tapis rouge en direct. Malgré tout ce qu'on avait fait dans la journée, j'arrivais à être frustrée !! Lorsque Dan est entré dans la salle, ce fut la folie. On a réussi à poser nos fesses sur le sol juste devant, et avons retrouvé la traductrice. Cette fois c'était elle qui posait les questions. A la fin, Dan essaya d'aller serrer quelques mains, mais une folle furieuse s'est précipitée en courant sur lui et les agents de sécurité ont été obligés de le faire sortir. Dommage ! =/
A ce moment précis je n'étais pas sûre de vouloir revoir le film. Il est sympa, mais deux fois dans la journée ?
Finalement c'était juste génial. Le public étant composé à 90% de fans d'HP et à 70% de filles, tout le monde était super réactif. La salle entière s'exclamait, sursautait, criait, puis rigolait en se rendant compte de la synchronisation. Laura et moi avons été beaucoup plus impressionnées que le matin, et on terrorisa involontairement Delphine en lui indiquant des moments effrayants où il n'y en avait pas. Elle s'est vengée (bien involontairement également) en nous arrachant la peau des doigts.
Une fois le film fini, je me suis rendue compte que toute la frustration due au tapis rouge s'était envolée. Il n'y avait pas meilleur moyen de finir la journée. A part . . .
Interviewer les fans. Nous sommes tombées sur une gagnante de notre concours qui nous a remercié chaleureusement, puis on est sorti filmer à l'extérieur. Et là, surprise... Il neigeait !
On est tombé de nouveau sur des gens qui nous connaissaient et étaient ravis de nous rencontrer, et même une qui avait suivi notre journée sur Twitter ! Nous sommes rentrées à l'hôtel excitées mais ravies !
En résumé, des souvenirs plein la tête, des images superbes, des occasions inespérées et surtout l'envie de recommencer la journée !!

20/01/2012

Lettre à Chris

Salut Chris !
Ça me fait bizarre de m'adresser à Chris. Chris est un personnage qui vit avec moi depuis le lycée. Notre relation est parfois un peu conflictuelle, comme dans toute relation parent/enfant, mais ce prénom est associé à lui, définitivement. Et je croise les doigts pour que tu sois un peu moins turbulent que cet énergumène.
Mais je m'égare. Salut Chris, donc.
Tu ne peux pas me comprendre, et encore moins me lire, mais j'avais envie de t'écrire. Histoire de me présenter un peu, que tu découvres quelle fille étrange tes parents ont choisi pour marraine. Parce qu'on ne peut pas le nier, je suis une fille un peu étrange.
Premièrement, malgré mon âge fort avancé, j'apprécie toujours les dessins-animés. Je serai donc plus que ravie de partager quelques gazouillements avec toi devant un épisode de Mon Petit Poney, ou lorsque tu seras plus âgé, de te faire découvrir Avatar. Surtout si ta maman veut quant à elle regarder la petite maison dans la prairie. J'adorerai apporter une voie au vote de ton côté.
Ensuite, je pars du principe que le plus important dans la vie, c'est d'en profiter au maximum. Mais je ne vais pas le dire trop fort. Je ne voudrai pas que ta maman m'en veuille parce que tu lui as répondu "carpe diem" lorsqu'elle t'a demandé d'aller faire tes devoirs. Ely, je suis innocente.
Ce qu'il faut savoir aussi, c'est que lorsque je suis avec ta maman, on dit beaucoup de choses qui semblent n'avoir aucun sens en gloussant très fort. Sache que cela ne signifie pas pour autant que nous avons bu des substances illicites et hallucinogènes, sauf si tu inclus la sauce soja dans les dites substances.
Sinon, j'aime voyager et j'ai envie de découvrir le monde. Croise les doigts très fort pour que puisse, et je t'enverrai tout plein de cadeaux de pays lointains (on ne met jamais assez de chance de son côté).
Je n'ai pas eu l'occasion de te voir en vrai pour le moment, mais ton oncle (je suis sûre qu'il aime déjà ce petit nom) m'a envoyé quelques photos. Laisse moi te dire que tu sembles avoir de sacrés poumons. Tes parents feront peut-être de toi un chanteur d'opéra qui sait ! Et c'est toi qui voyagera et m'enverra des maquettes de Gundam lors de tes séjours au Japon ! Tu es très mignon aussi, mais là je ne t'apprends rien, je suis sûre que tes parents te le disent tous les jours. Et il ne faudrait pas que tu prennes la grosse tête.
Sur ce, je te fais de gros bisous (probablement pas aussi baveux que les tiens, mais un peu quand même).