05/05/2012

Déménagement en Provence. Hein ??

Bonjour !

Il était grand temps de reprendre la plume . . . ou le clavier . . . Ou même simplement les chemins de mon imagination.
Je suis désormais en Charente (non, sérieux ?). J'ai fait une sacrée trotte depuis les Ardennes, c'est sûr. La proximité avec la Belgique me manque un peu : j'avais l'impression de pouvoir partir à l'étranger dès que je le voulais ! Bon, je vous accorde qu'il est difficile de qualifier la Belgique de pays étranger alors qu'on parle en partie la même langue, mais bon. Il m'en faut peu (pour être heureux padam padam) !
La Charente donc. Le village où je me trouve, et que je vais éviter de nommer pour éviter les psychopathes, et les éventuels collègues fouineurs, est vraiment mignon. En fait, on se croirait en Provence, cher pays de mon enfance, toudoudoum !
Hum. Écouter de la musique en écrivant n'est pas forcément la meilleure idée que j'ai eu. Voilà qui promet un article encore plus spécial que d'habitude, ce qui compensera avec le dernier qui était finalement plutôt calme.
But you didn't have to cut me oooooooff ! [chanson sans aucun rapport, juste parce que je l'écoute en boucle]
Le soir de mon arrivée, un dimanche, au sooleil, j'ai découvert un mini village vraiment agréable. Un peu petit en revanche. Juste un peu.
...
Mais où est la civilisation me suis-je demandée ?? Mon royaume pour une box !! Mais comme vous le savez, je n'ai pas de royaume. J'ignorai à l'époque à quel point il allait être difficile de se connecter à ma source d'énergie, aux nouvelles du monde, aux infos sur les nouvelles séries, aux épisodes de la seconde saison de GoT, bref à l'univers tout entier. Mais à ce moment là j'étais heureuse. Heureuse de revoir Laura, de découvrir de nouvelles choses, de changer d'air . . . J'ai rencontré l'un de nos voisin d'en face, Guillaume, qui est venu manger avec nous avec l'un de ses potes dès le premier soir. La soirée était super sympa, je me suis presque sentie chez moi dès le début. Le lendemain j'ai rencontré mes collègues, et on s'est tout de suite bien entendus. Enfin, je les ai bien aimé tout de suite, mais ma timidité a fait qu'ils ne s'en sont pas forcément rendus compte tout immédiatement. Peut-être même qu'ils l'ignorent encore remarquez.
Ils me disent, ils me disent : tu vis sans jamais voir un cheval, un hibou.
Bref, au niveau du boulot, à part quelques soucis récents dus à la fatigue et autre, c'est vraiment intéressant, je fais beaucoup de choses que je n'aurai jamais fait dans une grande structure !
Le plus intéressant finalement, c'est la vie en elle même, au milieu de cette faune essentiellement masculine. Une petite présentation des énergumènes s'impose.
Guillaume : sans doute le plus sympa du lot, c'est un tailleur de pierre qui a tendance à porter un bonnet en permanence, et qui est accompagné d'un gros nounours dépressif nommé Pitou.
Mathieu : toujours dans la famille des tailleurs de pierre, le plus souriant. Et tout aussi sympathique que Guillaume finalement. En plus il a aimé mes cookies et mes sushis ! Non il n'est pas gentil au point de dire qu'il aime alors que c'est faux ! Enfin . . . Je crois.
François : tailleur de pierre également, c'est sans doute le plus surprenant. Il a fait des études d'infirmier et connaît énormément de choses sur des bestioles diverses et variées, l'astronomie . . . En pleine soirée on s'est retrouvé à potasser un bouquin de licence de bio pour étudier les étoiles. Oui oui.
Florent : si je vous dit tailleur de pierre, vous commencez à redouter l'invasion ? Encore un qui est super sympa, avec qui j'ai échangé pas mal de films, dont HP. Je crois que j'attire les fans, j'en rencontre partout !
Mica : tailleur de pierre, encore. Il est tellement recouvert de poussière qu'il me donne parfois l'impression d'être une statue qui s'est animée. Il est loin d'avoir la carrure des sculptures grecques et son look est tout à fait contemporain, mais le doute persiste. Son chien est d'ailleurs tout aussi poussiéreux que lui. Mais c'est un très bon prof pour le palet vendéen. Encore meilleur lorsqu'il est bourré !
Lewis : encore un ta . . . Non je blague. Lui c'est l'intru. L'alien, l'espion au milieu de cette armée de pierreux. Menuisier, marqueteur, il a vraiment du talent : il a décoré sa guitare et elle est sublime. Par contre il vit dans une autre galaxie, loin au dessus de la notre ! Tout comme les autres, il est fort sympathique. Je vais finir par croire qu'ils mettent une sorte de drogue dans la soupe. Il possède également un chien, Otis, qui soit me déteste, soit m'adore. Toujours est-il que dès qu'il me voit et que je suis un tantinet distraite (ce qui arrive plus rarement maintenant que j'ai compris son manège), il bondit dans ma direction et pose ses deux pattes poussiéreuses/boueuses sur mes cuisses. Je vais finir par faire de ses deux traces de pattes mon accessoire fashion.
Voilà donc un aperçu des "gentils". Mais bien évidemment, dans toute histoire il faut des adversaires coriaces, offrant de sanglantes batailles et des regards de défi et de morgue à travers les pièces. Des némésis qui renforcent notre côté classieux, qui nous forcent à développer notre ruse et qui nous offrent des discussions nécessaires pour développer notre vocabulaire de noms d'oiseaux, pleines d'arguments dont la recherche des failles est un plaisir sans fin.
(vous noterez que j'ai éteint la musique)
Lisa : petite fouine aux oreilles extra-terrestres, qui peut capter n'importe quelle conversation dans un rayon de 50m.
Sarah : fouine en chef, qui passe par les fenêtres tel Tooms dans X-files, cassant les robinets, laissant tout ouvert et nous virant de notre chambre pour son confort personnel (la riposte sera foudroyante).

Sarah en pleine infiltration après avoir abusé des tagadas.
Sala : major babouin, idiot confirmé et méprisable créature qui bat son chien devant les élèves et fait des remarques insultantes sur le travail des autres par manque d'estime pour son propre emploi.
Une belle brochette de vainqueur en somme, qui ne mérite guère plus d'attention.
Toujours dans la veine des parasites à pattes, parlons des scutigères véloces. Cela nous fera une charmante conclusion, en liaison parfaite avec le paragraphe précédent. Et cela vous permettra de noter que je ne porte décidément pas ces collègues dans mon cœur. Mais bon. On ne peut pas aimer tout le monde, n'est-ce pas ? Les scutigères véloces donc, sont des bestioles pouvant aisément atteindre les 5 cm, possédant quinze paires de pattes, que dans un délire de persécution découlant d'une attaque de la bête je serais capable de qualifier de "velues et énoooormes", et avec une vitesse pouvant atteindre les 40 m / minute ! Rendez-vous compte ! Etant une sportive de compétition, je sais qu'en cas de soulèvement massif de leur espèce je n'aurai aucune chance de fuir ! Soulèvement massif, ou errance dans le bac de douche. Les deux étant bien sûr source d'un grand traumatisme. Bien évidemment, ces fourbes créatures ont mis en place tout un ensemble de postes avancés, avec des passages dérobés qui leur permettent de fuir avec une vélocité terrifiante. On peut citer, au choix, le haut de la porte des toilettes, l'encadrement de la porte de la salle de bain, ou encore le mur proche du lit. La guerre est là mes amis, méfiez-vous.
Bon, c'est fini pour aujourd'hui, mais n'ayez crainte (ou fuyez plus vite qu'un scutigère, au choix), je reviendrai vous parler du soulèvement des canards des châteaux de la Loire, de la découverte de mon incroyable talent au palet vendéen et des blagounettes de Igor, le mannequin de la réserve.
(je note que mon correcteur orthographique tente de communiquer : il me propose zigounette à la place de blagounette. J'ignore encore comment le prendre.)