16/12/2011

Des délices de la perte de l'esprit dans des souterrains glauques

Le Week-End dernier, vêtue d'une courte jupe et de mitaines blanches peu épaisses, j'ai décidé d'aller arpenter la forteresse de Rocroi, située non loin de Revin. J'avais omit le fait que lorsqu'il fait 4°C dehors, il est préférable de sortir la peau d'ours et le bonnet. Vu que je n'ai de toutes manières ni l'un ni l'autre, mes regrets sont atténués. J'avais bien ce joli chapeau en écaille de poisson offert par le roi des pingouins à mon arrivée, mais la couleur de ce couvre-chef jurait terriblement avec celle de ma jupe.

Rocroi est un très joli village fortifié situé dans les Ardennes, à la frontière belge. Et je suppose qu'il l'est encore plus lorsque le ciel se colore d'un bleu profond parsemé de quelques nuages. Son centre historique, pensé en 1555 par Henri II et modifié le siècle suivant par Vauban, se présente sous la forme d'une belle étoile de pierre. La plus ancienne maison de la ville ne date cependant que de 1676 (une petite jeunette en somme).
Image trouvée sur CE site ! En cas de réutilisation n'oubliez pas de créditer !
Maintenant que vous en savez un peu plus sur la ville (et moi aussi, par la même occasion), je vais pouvoir aborder le vif du sujet. Les fortifications sont véritablement labyrinthique. J'étais, comme dans la chanson des KAT-TUN, lost in maze (c'était la seconde fangirl). J'ai commencé par explorer le rempart extérieur. Seule, perdue dans la nature, abandonnée de tous même du bruit, j'ai erré de longues minutes. La main droite tétanisée par le froid, crispée sur l'appareil photo, je tentais désespérément de régler rapidement le mode manuel pour obtenir les meilleurs clichés possibles.
C'est alors que j'ai basculé dans une dimension parallèle. J'ai observé les nombreux tunnels qui s'enfonçaient dans des ténèbres opaques qui perçaient les talus, et je suis devenue une rôdeuse. J'ai ressenti le besoin pressant d'explorer tous ces souterrains, de m'aventurer dans ces couloirs obscures et de découvrir des trésors. Cependant, ma paranoïa naturelle (appelons la Lucie) m'a rappelé par un pic de stress que je serai bien embêtée en découvrant le cadavre désarticulé qui gisait au fond, sans parler de l'assassin aux yeux rougeoyant qui m'observait très certainement tapi au fond du passage.
Lucie devisant joyeusement avec moi durant mon exploration en solitaire de la muraille extérieure, j'ai uniquement jeté un coup d’œil aux constructions en ruine qui bordaient le chemin. Après m'être rendue compte que le noir n'était pas une couleur normale pour mes doigts délicats (même si avec un vernis rouge ça aurait sûrement était du plus bel effet), je suis retournée dans le centre ville.
Une demeure éclairée attira mon attention. La porte étant ouverte, je me suis permis de faire quelques pas à l'intérieur, frottant mes mains meurtris l'une contre l'autre. Après avoir échangé quelques mots concernant le patrimoine local, j'ai quitté les lieux, un plan à la main. Je ne réalisai pas tout de suite ce que cela signifiait. Mais bien vite l'évidence me percuta : à partir de ce moment, non seulement ma main droite portait mon appareil photo, mais en plus ma main gauche devait à son tour quitter la douce chaleur de ma poche pour tenir le plan. Malheur !

L'exploration des remparts intérieurs ne se fit pas sans heurt. J'ai découvert à cette occasion un nouvel univers, étrange, aux tendances psychédéliques. Un univers constitué d'une multitude de portes, tunnels et zones de téléportations. Les talus étaient sans cesse percés d'ouvertures, amenant à de nouveaux lieux, inconnus et parfois emplis de ruines. C'était comme si chaque passage menait à un nouveau pays. Des pays froids, couverts de hautes herbes et silencieux. Lucie continua de faire quelques petites plaisanteries, afin de me mettre à mon aise dans ce no man's land. J'y ai bien croisé un autochtone à un moment, mais il a rapidement été emporté par l'obscurité naissante. A moins qu'il n'ait pris un passage caché, dissimulé aux yeux des néophytes.
Ces ouvertures avaient un petit côté angoissant. Des tunnels sombres, étroits et bas de plafond, et dont l'extrémité était constituée d'une intense lumière blanche. Ça vous rappelle quelque chose ? La musique qui résonnait dans ma boite crânienne tendant de plus à me couper du monde réel, j'étais presque dans un état second, parcourant les couloirs pour accéder à de nouvelles zones de portes, comme si je marchais dans une boucle. La sensation d'isolement, de décalage par rapport à la réalité, était amplifiée par les bruits qui retentissaient parfois. Et Lucie, complotant avec Sam (mon imagination), m’insuffla une vision de bêtes sanguinaires chassant la pauvrette égarée. Heureusement, égarée je ne l'étais pas, et j'ai ainsi pu surmonter cette épreuve brillamment et échapper aux loups !

A bientôt !

Source pour le côté historique : Balade 2011, supplément gratuit au journal de l'union-l'Ardennais n°20783, 14 mai 2011.

29/11/2011

De l'usage du caribou pour les shows Chippendales ...

... Ou retour sur mon WE à Lyon.

/!\ Private Jokes Inside /!\

L'emploi du caribou et d'autres accessoires dans le cadre de shows chippendales étant une activité nouvellement pensée (©A, L et P), je ne peux guère vous en dire plus sans risquer de mettre ce projet en péril. L'un des convives a essayé en vain de nous convaincre de tout avouer en dansant avec des ours polaire, mais nous n'avons pas cédé. Vous voyez donc que ce n'est pas la peine d'essayer : notre force mentale est sans faille. A moins qu'il n'ait cru que les castings commençaient ce jour là ? Quoi qu'il en soit, les voleurs d'idées rodent, et celle-ci était particulièrement WTF. Tout comme le reste du week-end d'ailleurs, et c'est la raison pour laquelle je l'ai adoré.
Je ne connaissais pas la moitié des convives. Enfin, pour être plus exacte, je n'en avais rencontré que la moitié. Et parmi cette moitié, il y en avait que je n'avais qu'aperçu entre deux gouttes de pluie londonienne, et que j'ai revu avec grand plaisir. Notamment parce que ces retrouvailles nous ont permis de faire profiter aux lyonnais lambdas de nos talents vocaux incomparables et de notre capacité incroyable à occulter la présence des usagers des transports en commun lorsqu'une musique des Starkid commence. Ils ont eu beau ne rien dire, je suis persuadée qu'ils ont tous adoré notre petit concert improvisé ! Ils ont dû croire que nous étions des stars avec leurs seize body-guard et n'ont pas osé approcher.
L'après-midi a été fatal. Nous avons dû déplorer la perte de plusieurs d'entre nous, décédés dans des conditions atroces. Même si, tels Détective Conan, les inspecteurs Gazettiens ont brillamment résolu ces meurtres atroces, je reste persuadée que cette drôle de personne vêtue d'une cape avait quelque chose à voir dans tout ça ! Ce jeu s'est terminé pour moi par l'obtention d'un surnom débile qui me suivra probablement un certain temps, mais notre équipe a gagné, puisque personne n'a réussi à identifier le tueur. Et ne blâmez pas la bière ! Nous avons en tout cas l'explication du caractère fantasque de Tonks. Elle cherche évidemment à compenser le tragique accident qui l'a menée à écraser violemment Sirius (RIP ♥). Mais qu'était-il dans les tomes trois à cinq alors ? Un inferi ? Une expérience alchimique réussie ? Un vampire qui brille au soleil ?
La soirée au resto fut fort sympathique, et nous a donné l'occasion d'interpréter de nouveau quelques chansonnettes de nos voix délicates. Ceux qui en doutent, sachez que je vous fusille du regard. Et sachez également que d'après certaines sources, tata Bella a un regard particulièrement foudroyant qu'il vaut mieux éviter de croiser. De même qu'une chevelure de folle furieuse (merci Hassen pour cette séance coiffure), mais c'est une autre histoire. Enfin pas vraiment. Mais c'est un détail qui restera non développé.
Après ce diner délicieux, nous partons pour continuer la soirée. Les OdPiens en profitent pour se la péter lorsque nous passons devant l'immeuble de leur société. Les FLM étant en infériorité numérique flagrante (en plus Voldy avait un rendez-vous pour sa rhinoplastie), nous avons pris une posture classe et glamour et attendu la fin de la séance photo. Nous nous sommes par la suite vengés à coup de moustaches. Cela vous semble incongru et difficilement réalisable ? Et pourtant ! Une fois chacun paré de sa moustache plus ou moins virile, et discrète à condition d'être myope un soir de brouillard, il est apparu que Tappu ne pouvait que gagner le concours. Même si je reste très fière de mon apparence Dali-esque accordée par Puppet !
La soirée fut à l'image de l'après-midi : nous y avons mis à mort quelques bestioles poilues amatrices de villageois les soirs de pleine lune. Une sortie ambiance très FLM finalement.
Une fois rentrés chez JB, à presque 7h, nous nous sommes effondrés tels des loques, entassés sur les différents matelas.
Le lendemain, après en avoir accompagné certains à la gare, dans les larmes et le désespoir, nous nous sommes posés pour quelques parties de cartes. Il faut bien tourner la page, on se reverra bien un jour ! Sauf si le train déraille . . . ou est détourné . . . ou passe dans une faille spacio-temporelle . . . ou . . . ou . . . Reveneeeeeeeeeez !!
Nous avons par la suite eu droit à un cours d'impro personnalité, qui commença par la tragique histoire d'un oursin rose à tendance punk et finit par le résumé de nos journées les plus folles (j'aurai mangé de la fougère avant de m'assommer sur une noie de coco. Shame on me !).
Bref, j'ai fait une sortie Gazette ! ♥

[Cet article sera édité avec l'ajout de quelques photos, mais juste pour illustrer, sans personne dessus. Je voulais néanmoins poster le texte au plus vite.]

22/11/2011

Premier contact

Bonjour, gens de tous les horizons !

Je fais ce premier article uniquement pour ne pas laisser cette pauvre bannière seule et abandonnée sur une page trop grande pour elle. J'espère donc que vous ne vous attendez pas à comprendre dès maintenant comment fonctionne l'enchevêtrement indémêlable de mes neurones. Cependant je vous rassure, vous découvrirez bien assez tôt mon incroyable talent pour la digression, mes choix de sujets parfois incongrus et ma passion pour les choses glauques et étranges !
Mais j'essayerai de rendre tout cela un tantinet intéressant afin de vous priver de quelques précieuses minutes de votre courte vie. Mais ne m'en tenez pas rigueur, en tant que criquet, je vivrai bien moins longtemps que vous !
Je pense que la plupart de mes premiers lecteurs me connaissent, alors je vous épargne une lente agonie en ne vous postant pas de présentation.
En revanche, si vous avez des questions, de préférence insolites évidemment, j'y répondrai avec grand plaisir, dans la limite des neurones disponibles. =D